jeudi 9 août 2012

Économiser le carburant


Carburant: réduire la consommation


Le prix toujours croissant des carburants a conduit les constructeurs à placer la réduction de la consommation des moteurs au premier plan de leurs préoccupations. Pour ce faire, ils ont travaillé sur le poids des véhicules, le rendement des moteurs et l'aérodynamique de la carrosserie. Mais il appartient aussi au conducteur d'adapter sa conduite à cet impératif.

La recherche aérodynamique


Aux premiers temps de l'automobile, les voitures n'étaient jamais que des carrosses ou des charrettes à moteur ! Compte tenu de leur vitesse très basse, le problème de la pénétration dans l'air ne se posait pas. Il fallut attendre les années 30 et l'accroissement sensible des performances, pour que certains constructeurs se penchent sérieusement sur ce problème ; ceci, à l'époque, dans l'unique souci d'améliorer les performances. En France, l'ingénieur Grégoire fut un pionnier en la matière; André Citroen fut le premier grand constructeur à s'intéresser à cette question, sa Traction ayant été sans doute la première voiture de grande série qui fut conçue en tenant compte de ce qu'il est convenu d'appeler le « coefficient de pénétration dans l'air ».


Aujourd'hui, tous les constructeurs« travaillent » le Cx de leurs nouveaux modèles, même ceux (Mercedes, par exemple) pour lesquels l'économie de carburant n'est pas une préoccupation majeure. Les efforts portent sur la ligne générale de la carrosserie, mais aussi sur une foule de détails, tels que suppression des gouttières de portière, dessin du rétroviseur extérieur, des enjoliveurs de roue, carénage des essuie-glaces sous le capot, prises d'air avant, etc. L'automobiliste doit être conscient de ces efforts du constructeur, et ne pas les annuler en montant une galerie de toit, en circulant à vive allure toutes vitres ouvertes, etc.

Les pneus


On pourra voir que les pneus d'une voiture de tourisme constituent un compromis permettant de circuler en sécurité quelles que soient les conditions météorologiques. Mais le pneu d'une voiture donnée a également été choisi (voire conçu) en fonction du rendement du véhicule. L'adhérence des pneus constitue un des éléments - au même titre que l'air s'opposant à l'avancement du véhicule. En optant pour des pneus larges (taille basse) on améliore certes légèrement la tenue de route, mais on accroît l'adhérence et, par là même, la consommation. Il faut en être conscient ! Il en est de même lorsqu'on roule sous-gonflé ou avec des pneus usés.

L'amélioration des moteurs


Les motoristes participent directement à l'abaissement de la consommation, en faisant progresser le rendement des moteurs. Leur action, jadis tournée vers l'accroissement des performances, se fait aujourd'hui au profit de l'économie.

Les recherches les plus constructives ont porté sur la carburation (carburateur et surtout injection) et l'allumage, l'électronique étant ici d'un apport considérable. Mais d'importants progrès ont également été réalisés dans le domaine de l'échappement. Par ailleurs, l'utilisation d'alliages nouveaux, dans la fabrication de très nombreux organes, a permis d'abaisser sensiblement le poids du véhicule.

 Au contraire, les tentatives faites pour abaisser la consommation de véhicules déjà construits, au moyen de « kit » de carburation, n'ont guère donnés de résultats probants, certains même, entraînant une dégradation du moteur du fait d'un appauvrissement du mélange carburé. Seuls les becquets et spoilers conçus par les marques procurent quelque résultat, améliorant sensiblement l'aérodynamique du véhicule.

La conduite


La réduction de vitesse, mais aussi et surtout une conduite souple excluant les accélérations et les décélérations brutales contribuent à un abaissement sensible de la consommation. Les véhicules récents possèdent, de plus, des indicateurs de consommation instantanée et moyenne qui permettent d'adapter la conduite en fonction du relief de la route et de la charge du moteur. Il en est ainsi du dispositif qui, sur les modèles VAG, indique au conducteur le moment propice au changement de vitesse.


Un article de autobrico.com

mardi 7 août 2012

Le fonctionnement du moteur de voiture

               

L'instruction de rudiments de technique mécanique fait partie de l'examen du permis de conduire, mais est souvent négligée; pourtant, pour bien conduire, pour bien utiliser et pour entretenir convenablement une voiture, il est indispensable d'en comprendre le mode de fonctionnement, surtout s'agissant de l'organe central qu'est le moteur.


















De l'alternatif au rotatif


Mis à part dans un moteur rotatif (esté confidentiel), l'énergie d'un moteur résulte du mouvement linéaire de plusieurs pistons, repoussés par la combustion rapide, assimilée à une explosion, d'un mélange d'air et d'essence ou d'air et de gazole. Cette réaction se produit dans un espace clos (les cylindres), d'où une très forte expansion capable de repousser puissamment les pistons.

 Le mouvement linéaire des pistons est converti en mouvement rotatif par des bielles, articulées d'un côté au fût de piston, de l'autre au vilebrequin, sorte de grosse manivelle.

La rotation continue du vilebrequin assure la remontée des bielles et donc des pistons lorsqu'ils ne sont pas soumis à l'expansion des gaz carburés. C'est cette rotation du vilebrequin qui est ensuite communiquée aux roues par un ensemble d'organes de transmission embrayage, boîte de vitesses, arbres. Pour éviter les à-coups pouvant résulter de l'inversion du sens de déplacement de la bielle et de son piston, le vilebrequin comporte à sa sortie un lourd volant denté à sa périphérie, dentures sur lesquelles s'enclenche le démarreur électrique. C'est sur la face extérieure de ce volant (dit volant moteur) que vient porter le disque d'embrayage lorsqu'on veut transmettre le mouvement du moteur aux roues.

La Combustion Interne


Le mélange carburé est produit par un système d'injection(autrefois par un carburateur). Ce mélange se compose de 1 g d'essence pour 15 g d'air. Le volume de gaz ainsi admis est allumé électriquement, une fraction de seconde avant que le piston n'atteigne le sommet de sa course (point mort haut ou PMH), en fin de phase de compression, par la bougie. Celle-ci est alimentée par un système d'allumage (voir la fiche « Le système d’allumage ») délivrant un courant haute tension. Ce décalage de temps par rapport au PMH est appelé «avance à l'allumage». Celle-ci est dictée par l'inertie de combustion des gaz, qui s'enflamment par nappes successives depuis le point d'allumage initial.

Un succès continu


Le moteur à combustion interne à 4 temps (essence ou gazole) a connu un développement qui a bouleversé le mode de transport au XXe siècle. En dépit du progrès de la propulsion électrique (surtout actuellement), des expériences en matière de propulsion atomique, du développement des turbines à gaz (notamment dans le domaine ferroviaire), il conserve sa suprématie. Son succès est dû, notamment, à sa facilité de mise en marche, bien plus commode et plus rapide que celle du moteur à vapeur, par exemple, qui fut longtemps (jusqu'au début du siècle) son principal concurrent. Il possède également un rapport poids/puissance favorable. Quant à son rendement, s'il est supérieur au moteur à vapeur (30 à 35% contre 10 à 15%), il est nettement battu par le moteur électrique, dont le rendement peut atteindre 98%, ce qui laisse augurer pour lui une place grandissante une fois résolu le problème du poids et de l'encombrement des batteries.



 Le fonctionnement du moteur à combustion interne est devenu de plus en plus sûr grâce aux progrès  conjugués de la métallurgie et des lubrifiants. Un moteur actuel passe allègrement le cap des 150 000 km, en version essence, certains Diesel dépassant même facilement les 300 000 km.

Les consommations ont également baissé, grâce, surtout, à l'injection et à l'allumage électroniques, mais aussi aux progrès réalisés en matière d'aérodynamique. L'architecture a évolué vers des solutions qui tendent actuellement à devenir universelles : arbre à cames en tête, chambres de combustion hémisphériques avec effet de turbulences, angle de soupapes assez faible, moteurs super-carrés (où l'alésage est supérieur à la course), injection directe haute pression et rampe commune pour les Diesel. la configuration "super-carrée" permet de diminuer la vitesse moyenne des pistons à régime de rotation égal, et donc de minimiser l'usure de l'ensemble. De plus, les forces d'inertie engendrées aux points morts haut et bas sont également diminuées. L'adoption de plus en plus suivie du turbocompresseur permet de récupérer une partie de l'énergie perdue dans l'échappement, donc d'augmenter encore le rendement à partir d'un certain régime (3000 tr/mn environ).

Le cycle


Tous les moteurs actuellement utilisés sur les voitures fonctionnent suivant le cycle décrit par Alphonse Beau de Rochas en 1862, connu aussi sous le nom de cycle d'Otto, du nom de l'Allemand qui disputa pendant longtemps la paternité de cette découverte au Français. Ces quatre-temps sont les suivants: admission, compression, explosion et échappement.

Premier temps: le piston descend dans le cylindre du fait du mouvement du vilebrequin. Il y crée une dépression qui, lorsque s'ouvre la soupape d'admission, permet l'entrée du mélange carburé (moteur à essence) ou de l'air (moteur Diesel). La soupape d'admission se ferme lorsque le piston a atteint son point le plus bas (point mort bas ou PMB).

Deuxième temps : le piston remonte alors que les soupapes sont toutes fermées. Le mélange carburé (moteur à essence) ou l'air (moteur Diesel) sont fortement comprimés.

Troisième temps: le mélange carburé s'enflamme entraînant une expansion des gaz qui repousse le piston vers le bas. Ce processus est différent suivant le type de moteur.

• Moteur à essence: juste avant que le piston n'atteigne son point le plus haut (PMH), une puissante étincelle se produit à l'extrémité de la bougie sous l'effet d'un courant haute tension de 15000V environ. Cette étincelle enflamme le mélange carburé fortement comprimé.

Moteur Diesel: une dose de carburant (gazole) est injectée dans le cylindre lorsque la compression résultant de la remontée du piston est maximale. Cette compression porte l'air à une température de l'ordre de 600° C, suffisante pour entraîner l'inflammation spontanée du gazole injecté dans le cylindre. Cette inflammation rapide entraîne l'expansion des gaz qui repousse le piston.
C'est cette poussée linéaire sur le piston qui entraîne la rotation du vilebrequin ; on parle donc de « temps moteur ».

Quatrième temps: arrivé au PMB sous la poussée de l'explosion, le piston va remonter, entraîné par la rotation du vilebrequin. Les gaz brûlés sont évacués lorsque s'ouvre la soupape d'échappement, laquelle se referme lorsque le piston atteint le PMH. Le cycle peut recommencer.

Tout cela se passe évidemment très rapidement, chaque piston parcourant un aller-retour tous les 31100e de seconde environ en régime de croisière.

On notera que sur les quatre-temps, un seul est efficace, ce qui explique en partie le piètre rendement de ce type de moteur, qui reste pourtant le mieux adapté, jusqu'à ce jour, à l'automobile.

La distribution


Elle joue un rôle essentiel dans le fonctionnement du moteur, puisqu'elle permet la commande synchronisée des soupapes d'admission et d'échappement de chaque cylindre, dans l'ordre et à un moment précis et adéquat.

Elle règle leur durée d'ouverture optimale en fonction de la quantité de mélange carburé ou d'air à admettre et de gaz brûlés à expulser. Les soupapes se présentent sous la forme de tulipe en métal obturant des lumières pratiquées dans la culasse. Leur mouvement provient du vilebrequin, ce qui permet une synchronisation optimale avec le mouvement des bielles, et partant, des pistons. Leur commande s'effectue par l'intermédiaire d'un (ou plusieurs) arbre(s) à cames (c'est-à-dire à brossages) entraîné(s) par chaîne ou par courroie. L'arbre à cames peut être situé dans le bloc-moteur, donc très près du vilebrequin (arbre latéral), l'action sur les soupapes se faisant par des culbuteurs (basculeurs), reliés à l'arbre à cames par des tiges. On dit alors que le moteur est «culbuté». L'arbre à cames peut être placé dans la culasse, soit au-dessus des soupapes qu'il commande indirectement par des basculeurs, ou directement par des poussoirs. On parle alors d'arbre à cames « en tête » (ACT). On peut trouver un seul ou deux arbres par rangée de cylindres. Dans le deuxième cas, il y a un arbre par type de soupapes.
Les moteurs modernes sont tous à simple ou double arbre à cames en tête, à deux ou quatre soupapes par cylindre.



Un article de autobrico.com

lundi 6 août 2012

Les systèmes de suspension d'une voiture

Le rôle du système de suspension d'une automobile est d'isoler la carrosserie et ses passagers des inégalités rencontrées par les roues sur la chaussée. De nombreuses techniques sont employées pour obtenir un compromis satisfaisant entre bonne tenue de route et confort. La quasi totalité de ces techniques utilisent un système de ressorts pour supporter le poids de la voiture, associés à des amortisseurs dont le but est de freiner le mouvement des ressorts, afin d'éviter les rebonds. Les ressorts peuvent être « à lames » (de plus en plus rare), « hélicoïdaux », ou encore se présenter sous la forme de barres de torsion longitudinales ou transversales.



Plusieurs types de ressorts peuvent équiper une même voiture (barres de torsion à l'avant et ressorts à lames à l'arrière, par exemple). De plus, les roues peuvent être reliées entre elles par un essieu rigide ou être indépendantes (technique actuelle). Là aussi, les deux techniques peuvent se retrouver sur une même voiture (roues avant indépendantes et essieu arrière rigide, par exemple). Les systèmes de suspension actuels comportent de plus en plus les quatre roues indépendantes, munies de ressorts hélicoïdaux ou de barres de torsion, amorties à l'aide d'amortisseurs télescopiques hydrauliques. Ils sont constitués de deux tubes coulissant l'un dans l'autre, le tube supérieur étant relié à un piston percé d'orifices calibrés. Ce piston voyage dans le tube inférieur, rempli d'une huile spéciale.

En dehors de ces dispositifs somme toute classiques, se trouve la suspension hydropneumatique, mise au point par Citroën dans les années 50. Ce système très sophistiqué est associé à quatre roues indépendantes et procure un confort de conduite et une tenue de route inégalables. Le seul inconvénient, qui a limité sa diffusion, est son prix de revient très élevé lié à une grande complexité de fabrication. Maintenant très au point, il possède une très grande fiabilité et ne demande qu'un minimum d'entretien.


Un article de autobrico.com

L'injection électronique essence d'une voiture


L'injection d'essence, d'abord mécanique dans les années 1960, a marqué un net progrès en matière de précision du dosage du mélange carburé par rapport au carburateur classique. Un autre pas en avant a été réalisé avec l'injection électronique apparue au début des années 1970; l'apport de l'électronique permet de régler la richesse du mélange avec une précision et une efficacité exceptionnelle. Le rendement du moteur s'en est trouvé encore accru. Seule l'injection électronique permet aujourd'hui de satisfaire aux normes antipollution.

Principes de fonctionnement

Dans ce système, l'essence est délivrée aux injecteurs sous une pression constante, ces derniers étant commandés électromagnétiquement. La dose de carburant délivrée par un injecteur dépend donc du temps pendant lequel il est maintenu ouvert. Un capteur électrique est monté dans la pipe d'admission et envoie un signal plus ou moins puissant suivant la vitesse de l'air qui pousse sur son volet. La puissance de ce signal est transmise au boîtier de commande électronique (qui remplace ici la pompe à injection classique) qui à son tour agit plus ou moins longtemps sur la durée d'ouverture des injecteurs en fonction de la puissance de ce signal. Une injection électronique est donc plus simple qu'une injection mécanique, mais aussi plus fiable et plus précise (en France, Citroën a été le premier à adopter ce dispositif sur la DS 21 dès 1972).

Des dispositions annexes assurent les dosages pour le ralenti et pour le régime de puissance maximum : un capteur pour chacun de ces régimes extrêmes est placé dans la pipe d'admission et dose le mélange en conséquence. Enfin, un capteur thermostatique enrichit le mélange carburé pour faciliter les démarrages à froid.

Voir le schéma des systèmes D. Jetronic 


Les avantages

La très grande précision de la carburation ainsi obtenue a permis, du moins en partie, de diminuer la pollution atmosphérique due aux émissions de monoxyde de carbone

La sonde Lambda

L'analyse des gaz d'échappement permet à la fois d'apprécier le réglage du moteur et de mesurer le taux d'émission des gaz toxiques. Volvo, sensibilisée très tôt aux problèmes de pollution par l'opinion publique suédoise, a mis au point sur le prototype "Lambda" une injection électronique équipée d'un capteur spécial placé dans le tuyau d'échappement; ce capteur est relié au boîtier de contrôle de l'injection et dose la richesse du mélange suivant l'analyse des gaz d'échappement. Le degré de précision obtenu avec un tel système est d'un niveau rarement atteint. Avec la généralisation des pots d'échappement catalytiques la sonde lambda a équipé progressiovement tous les véhicules. À base de dioxyde de zirconium, cette sonde lambda a été inventée par l'ingénieur Allemand W. Nernst.



Un article de autobrico.com